Interview avec
Maitena Aguer, 

Que fais-tu pour gérer les moments de doute ou de baisse de motivation ?

J’ai la chance d’être entourée des miens, de relations bienveillantes et d’un caractère  » à rebonds faciles ». Dès que j’ai des doutes, j’échange avec eux, me plains un peu et réagis rapidement. Et puis je colle, colle et crée avec Caravane Poésie pour couper et penser à autre chose et /ou pars faire un peu de sport. Couper et se changer les idées est indispensable pour avancer quand on bloque.

Comment fais-tu pour vraiment décrocher du boulot de temps en temps ?

J’organise des petits évènements réunissant des contacts pros que j’ai mis aussi en lien. Un petit club en quelque sorte. Et je leur rappelle ma présence sur le marché et fais en sorte d’être incontournable dans mon domaine.

C’est souvent dans ces moments-là qu’on me dit « ahhh ma voisine à un nouveau projet, mon frère se sépare.. » Je lie donc l’utile et l’agréable.

Quelle a été ta plus grosse claque professionnelle et ce que tu en as appris ?

Après 2 ans de travail acharné de ma part pour développer la marque crée en collaboration avec une « amie » vivant en Indonésie, cette dernière m’a prise en « otage » financièrement parlant, conditionnant ainsi ma présence payée par mes soins, sur un grand salon parisien. Déçue par son comportement et obligée de payer son trajet sur Paris au risque de ne pas recevoir ma collection ; j’ai tout arrêté dès le lendemain.

Cet évènement m’a perdu quelque temps ; j’avoue ne plus avoir su si ce que je faisais, était bien et ne plus avoir confiance en celles et ceux en qui j’avais cru bien que la grande presse était au RDV et que j’avais acquis des compétences insoupçonnées en finalement peu de temps.

Mais la vie est bien faite quand on continue d’y croire. Assez rapidement après, on m’a mise en relation avec un super producteur au Maroc. A alors commencé « les caprices de Maitena« , ma seconde entreprise ; où je gérais tout de A à Z et où je me suis épanouie et avec laquelle j’ai beaucoup appris sur moi-même.

J’ai découvert que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ; que j’avais la chance de faire ce que j’aimais et que ce n’était pas donné à tout le monde et surtout que la résilience était, peut-être, la plus grande force que je pouvais avoir. Quand je change d’horizon et que j’ai des doutes ; mes proches me disent toujours  » de toute façon, j’ai confiance en toi ; tu as toujours su rebondir !  » et ils ont pleinement raison !

Ne jamais abandonner tant que nous n’avons pas donné et passer à autre chose si on est arrivé au bout est extrêmement riche et porteur.

Quelle compétence surprenante ou inattendue as-tu développée en chemin ?

J’ai découvert mon gout prononcé pour l’esthétisme et la communication passant par elle. Création de sites internet assistés (via Wix), cartes de visites impactantes, communication avec la presse, les réseaux, organiser des événements plus ou moins importants… Tous ces sujets m’étaient inconnus et sont devenus une de mes caractéristiques signatures dans tous mes métiers ou passion que j’ai pratiqué.

Si tu pouvais casser trois idées reçues sur ton métier, lesquelles choisirais-tu ?

– Prendre un conseiller immobilier dans le cadre d’une vente ne sert à rien :

FAUX !
La vente ou l’achat d’un bien immobilier est un secteur réglementé et où les lois sont en constantes évolutions ou modifications.
Nous gérons la publicité dans les magazines ou sites gracieusement et de manière ciblée.
Nous connaissons le marché dans lequel le bien se trouve et avons la juste notion de la valeur du bien, nous réalisons les visites après avoir ciblé le prospect.
Nous sommes l’intermédiaire en cas de négociation et j’ai acquis une expertise dans le monde du financement, ainsi que de bons contacts auprès des banques, qui me permettent de ne pas vous faire perdre de temps sur un acheteur qui au final ne pourra pas acheter.

– Ils se gavent sans rien faire :

FAUX !
Le travail cité et le temps passé sont clairement à rémunérer. D’autant plus que nous engageons des frais qui ne sont « remboursés » qu’en cas de réussite de notre part. La concrétisation d’une vente est faite de plusieurs contrats et donc de passage juridique sur lesquels nous vous accompagnons

– Ils sont des passes-partout et se contentent d’ouvrir et de fermer les portes :

Un bon agent immobilier ou conseiller est à l’écoute de votre recherche et ne mets en relation acheteurs et vendeurs que lorsque les données matchent. Une visite ne doit se faire que lorsque le bien est susceptible de correspondre aux acheteurs et que si ceux-ci ont les fonds ou la capacité d’acheter. Mon rôle est celui de vous accompagner et de cibler au plus proche des intérêts de chacun. Mon bonheur dans ce métier est celui de rapprocher les projets et de trouver les foyers de chacun.e.s

Quelle empreinte aimerais-tu laisser dans ton domaine ?

Être reconnue comme sur l’ensemble des métiers que j’ai pratiqués jusqu’alors:

– comme une personne professionnelle
– comme une personne investie
– comme une personne de confiance et bienveillante